Le spectacle
Bande Annonce Spectacle Amanishakhéto Officielle ©
"Je suis Amanishakhéto, Reine de Nubie, Candace inégalée. Laissez-moi vous parler de mon peuple, de mes filles, de mon royaume. Nous l'appelions Nubie, vous l'appelez aujourd'hui Soudan, c'est ici que les Femmes de ma famille ont régné et cultivé ces terres durant 700 ans."
Extrait de narration du spectacle.
Rencontrer Amanishakheto c'est plonger dans l'Histoire Africaine, vibrer devant l'énergie de la culture Dancehall, s'émouvoir par une écriture nouvelle et une interprétation basée sur l'émotion.
Ces Candaces (Reines-Guerrières du royaume de Méroé ) et ces Qors (Souverains) ont pour objectif de vous rappeler ce qu'est de vivre pleinement, de s'extasier devant la stratégie d'une femme noire qui a su faire de Méroé, le royaume le plus prospère de son aire. Décor pharaonique, maniement de l'arc, combats contre les cohortes d'Auguste qui ont tenté de multiples attaques.
Assister à "Amanishakhéto, le spectacle" réveille notre force intérieure, notre feu sacré; quand le rideau se baisse, se dire que tout est possible. L'histoire est écrite par des hommes et des femmes qui ont simplement cru à leurs idéaux. Mon humble plume est un regard féminin sur le monde, une once d'audace de conjuguer à travers la Dancehall, la prétention de donner la determination à ceux qui nous regardent et l'aboutissement d'un travail acharné,
N'est-ce pas ceci être une Candace des temps modernes?
Synopsis
Son Histoire
Se situer
Le royaume de Méroé à perduré de -270 av JC à 320 de notre ère.
La basse-nubie (actuellement Soudan) connue pour ses mines d'or était une terre riche et prospère. Les Koushites ont dû fortement renforcer leur présence militaire et mettre en place une nouvelle diplomatie pour être parer à tous conflits et nouveaux occupants.
Une autre nouveauté apparue dès les premiers règnes méroïtiques,
le rôle politique accru des femmes de la famille royale, appelées Candaces "Reines-mères".
La succession de cette reine est un mystère, cependant il existe des artefacts qui nous donne une idée de ce qu'elle fût être.
On pense qu'Amanishakheto (écrit Amanishakhété dans quelques inscriptions) régna sur la Nubie de 10 à 1 avant notre ère, son nom a été retrouvé sur des stèles ainsi que celui de Amanirenas (sa mère), Teriteqas (son frère), Akinidad (son frère, elle aurait régné à ses côtés).
"Amanishakhéto étant souverain et Candace, Akinidad étant prince".
Elle porte, en plus du titre de «Candace», celui de qore, «souverain».
Amanishakhéto fit notamment construire (ou rénover) un imposant palais à Ouad Ben Naga, non loin de Méroé.
C’est sans doute sous le règne d’Amanishakhéto que fut mise en place une réorganisation de la Basse-Nubie qui devait rester inchangée jusqu’au départ des cohortes romaines au iiie siècle de notre ère.
Bien que son règne, contrairement à celui d’Amanirénas, semble avoir été une ère de paix et de prospérité, Amanishakhéto entretint l’image guerrière de son prédécesseur. On doit déplorer que son monument inscrit le plus important soit en grande partie détruit. La pyramide de la reine fut bâtie sur un emplacement où s’élevait deux siècles plus tôt une autre pyramide royale.
Elle culminait à plus de 28 m de hauteur et dominait la nécropole.
La représentation la plus emblématique d'Amanishakhéto comme femme de guerre figure sur le pylône de sa chapelle funéraire à Méroé.
Les symboliques retrouvées dans le spectacle
L'arc:
-Amanishakheto était représenté avec un arc sur les murs de sa chapelle funéraire.
-"Il tient un arc de grande taille qui illustre peut-être la fonction militaire de certains princes royaux dont l'exemple le plus fameux est Akinidad qui combattit les armées d'Auguste".
-"En effet la province égyptienne située entre Thèbes et Assouan porta longtemps le nom de "Pays de l'Arc"".
La Coiffe Royale:
-Symbolisant le pouvoir, elle est diadème de l'Uræus; un cobra royal dressé, symbole de protection, éloigne les ennemis de la famille royale et guide les pharaons défunts dans leur voyage dans le monde inférieur. On l'a retrouve dans de nombreuses gravure comme par exemple sur le Temple du lion à Musawwarat, roi Arnékhamani.
Scène du couronnement:
-"Sur les reliefs des murs sud et nord de sa chapelle funéraire, la Candace trône en majesté, derrière elle est assis un prince qui porte la main sur sa couronne en un geste de légitimation".
Costume danseuse:
-Les costumes représentent par leurs voiles, les ailes d'Isis apparent sur de nombreuses gravures.
-Chacun est orné de la déesse Mout, retrouvée sur le bracelet d'Amanishakhéto ( conservé au musée égyptien de Berlin).
La Pyramide:
-Le royaume de Méroé comptabilise environ 200 pyramides mesurant entre 6 et 30 mètres de hauteur (dans le spectacle, 4,50 mètres de hauteur sur 6 mètres de large).
-En 1821, Frédéric Caillaud, explorateur Français à dessiné la Pyramide d'Amanishakhéto (entre autres) pendant son "Voyage à Méroé".
En 1834, l'italien Giuseppe Ferlini a détruit une quarantaine de Pyramides dont celle d'Amanishakhéto. "il s'attaqua à la plus haute, dont celle d'Amanishakhéto, qu'il fit presque entièrement détruire".
Candace Borgne:
-"Ajoutée au récit de Strabon qui peignait Amanirenas comme une femme "hommasse qui avait perdu un oeil"
-D'après les recherches, nous ne savons pas vraiment si c'était Amanirenas ou Amanishakhéto qui avait perdu un oeil au combat, cette scène est présente dans le spectacle.
L'or:
-L'étymologie du mot Nubie est le terme égyptien ancien Nub qui signifie or.
l'or était extrait des mines du Wadi Allaqi et du Wadi Gabgaba dans le désert nubien.
-"Le trésor d'après le catalogue original composé de 10 bracelets, 66 bagues et anneaux, 6 colliers, une chaîne, 54 amulettes....la plupart en or..."
Bandeau d'amanitore (fille d'Amanishakheto):
-"..le portrait de la Candace, sobrement coiffée d'un bandeau à égide d'Isis"
-Sur le temple du lion, on la retrouve massacrant les ennemis tenus par leur chevelure.
-Dans un tableau du spectacle, elle porte un bandeau accroché par des rubans qui font référence aux cheveux de ses ennemis.
Sources:
principale Source: Livre "Soudan" de Claude Rilly et ?
texte intro: nous essayons de retranscrire l'histoire au plus juste avec l'aides d'égyptologue..... Le spectacle reste une retranscription artistique à l'image de la chorégraphe et de son imagination...
La Reine AFRICAINE Oubliée,
Amanishakheto
Mylana MALSERT
Amanishakhéto est bien plus qu'un spectacle :
C'est une plongée dans l'histoire des pharaons noirs, une culture riche et puissante, incarnée sans représentation physique des personnages mais par une force collective d'interprètes.
Amanishakhéto n'était pas seulement une reine ou une Candace nubienne, elle était une guerrière, une force de la nature, dotée d'une intelligence, d'une détermination et d'une loyauté inébranlables, des qualités que j'ai toujours admirées et qui inspirent cette création.
L’histoire vraie de cette grande reine noire symbolise aussi mon propre combat, celui de faire entendre ma voix, en tant que femme, dans un monde majoritairement gouverné par des hommes.
Pour moi, il n'y a certes pas de cohortes romaines qui se dressent en obstacle, mais je fais face à des préjugés constants sur la culture Dancehall, à des idées reçues et à un manque d'ouverture qui entravent et ralentissent le chemin de mon travail.
À travers ce spectacle, je vous invite à explorer un modèle matriarcal Africain fondé sur l'équité et la justice. Mes chorégraphies ont été pensées pour transmettre toute la force, la sensibilité et la puissance d'un peuple authentique et ayant réellement existé, un peuple que mes interprètes, extensions de moi-même depuis maintenant dix ans retranscrivent avec intensité.
Il est vital pour moi de créer à travers des sons qui me touchent, de raconter des histoires engageantes, de scénographier de façon frontale, et d’appuyer mon travail sur des recherches historiques afin de rester au plus proche de la réalité.
Amanishakhéto me redonne de l’espoir, mon souhait est d'informer et de toucher le cœur de chaque spectateur.